Sainte Thérèse, mère supérieure, avait déjà écrit plusieurs livres sur
l’oraison destinés à ses nonnes. À 62 ans elle reçoit l’ordre de son confesseur
et supérieur de parfaire son œuvre.
« Celui qui m’a ordonné cet
écrit m’a dit que les sœurs de nos monastères de Notre Dame du Mont-Carmel ont
besoin qu’on leur explique certaines difficultés relatives à l’oraison ;
il a pensé qu’elles comprendraient mieux le langage d’une femme, et que vu leur
amour pour moi, mes paroles seraient plus efficaces que d’autres. Il serait insensé
de m’imaginer qu’il puisse être utile à d’autres personnes. »
Elle se sent malade, fatiguée, à bout de force, et la tâche lui semble
bien difficile. Elle ne sait pas ce qu’elle pourrait bien dire de plus. Pourquoi
résister, si c’est le désir de Notre-Seigneur : elle ne peut se soustraire
à son devoir. Elle fait confiance à l’esprit-Saint lui donnera l’inspiration
nécessaire. :
« Je le sais, la force de
l’obéissance aplanit les difficultés que l’on regarde comme insurmontables »
« Je n’ai point d’aptitude
pour de tels sujets, à moins que le Seigneur daigne dans sa miséricorde me
l’accorder. »
C’est avec un talent incomparable qu’elle décrit les différentes
phases de l’oraison avec cette géniale allégorie du Château Intérieur.
Ce texte va trouver des lecteurs bien en dehors de ses monastères
féminins, bien au delà de son siècle, jusqu’au cœur de quelques âmes égarées
dans le monde laïc du XXI siècle.
Emylia
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