jeudi 27 février 2014

Lecture méditée

Il faut reconnaître que quand on débute dans la pratique de la foi, on est assez novice en matière d’oraison. On n’est pas toujours sur de savoir bien s’y prendre. Heureusement, la lecture méditée peut être d’un grand secours. Elle peut nous préparer fructueusement à d’autres formes d’oraison, qui seront ultérieurement plus matures, par exemple des prières contemplatives sans support de pensée. La grande Saint Thérèse reconnaît avoir eu besoin pendant plus d’une décennie d’un livre de méditation. Elle recommande ce recours à la lecture lors de période de sècheresse. Cependant une lecture méditative n’est pas une simple lecture.

Le livre de méditation n’est ni un livre instructif, ni pieux, ni intéressant. Il doit être avant tout suggestif, provoquant la réflexion, stimulant les sentiments, et qui éveille l’âme à la présence de Dieu. Un livre de méditation fournit des considérations développées, des sentiments exprimés, des résolutions à prendre dont on peut prélever à la carte ce qui convient le mieux à notre âme.
La pratique de la lecture n’est pas continue. Elle doit être interrompue fréquemment pour réfléchir devant Dieu, pour lui exprimer des sentiments, pour s’entretenir avec lui. Il ne faut surtout pas se laisser emporter par un flot de pensées et de sentiments qui ferait oublier Dieu.
Le but de la lecture méditative est bien l’oraison. Elle est d’une aide précieuse pour le débutant, mais aussi pour le contemplatif expérimenté en panne sèche.

Je reconnais qu’en matière de spiritualité, je suis encore très novice car j’ai besoin de l’aide de livres pour orienter mes pensées et mes prières. Je ne sais pas s’il y a beaucoup de livres de méditation qui sont publiés actuellement. Certes, il y a des livres de prières. Certains livres de témoignages ont vraisemblablement constitué pour moi, d’excellents livres de méditation. Vous lecteur, qui vous êtes attardé sur mon texte, je vous serais très reconnaissante si vous pouviez  me conseiller la lecture de bons livres de méditation.

mardi 25 février 2014

La seconde voie

Décidément Maurice Bellet est vraiment trop talentueux pour que je me risque à résumer son texte admirable sur l'histoire de la petite Sainte Thérèse.
Point de grande théorie sur la spiritualité, point de lectures interminables, mais quelqu'un qui sait prendre l'ascenseur spirituel direct alors que les Grands et  Grandes spirituels prennent l'escalier.

lundi 24 février 2014

Les Grands Désirs

Dans la vie, on parvient difficilement à quelque-chose si l’on n’éprouve pas de motivation. Il en est de la religion comme des autres activités. Quand la jeune Thérèse déclarait « Je veux voir Dieu », il y  avait de la détermination qui l’entrainait inexorablement dans la vocation de sa vie.
La qualité essentielle est donc « Le grand Désir ». On a tendance à penser que la religion existe pour refreiner les désirs et les passions humaines. C’est absurde.
Si Dieu est exigeant, il est surtout liberté, joie équilibre. La dévotion triste est stérile. « Ces Grands Désirs sont le signe qui marque les âmes faites pour les grandes choses. » Ces Grands Désirs sont accompagnés d’une grande confiance et aussi de magnanimité. « Grandeur d’âme et humilité vont bien ensemble et s’appuient toutes deux sur le sentiment de la faiblesse humaine et de la foi en la miséricorde toute puissante de Dieu ».
« Grands Désirs et humilité peuvent marcher de pair, se garantissent et se fécondent mutuellement. Seule l’humilité peut conserver aux grands désirs leur regard confiant vers les sommets (sur Dieu) à travers les vicissitudes intérieures et extérieures de la vie spirituelle. »

Il y a aussi un art « d’équilibrer harmonieusement l’énergie, la discrétion et les Grands Désirs ».

vendredi 14 février 2014

Croissance spirituelle

La vie spirituelle doit s’inscrire dans une dynamique de croissance, sinon elle risque de s’étioler. Cette croissance se nourrit de l’oraison, mais aussi de nourritures spirituelles, comme la connaissance de soi, psychologique et spirituelle, de lectures et méditations. Je suis intimement persuadée que la croissance spirituelle apporte à son tour un grand bénéfice sur la croissance psychologique. Cette connexion enrichit la vie réelle et apporte beaucoup de joie. Dieu fait le don de quelques grâces qui sont loin d’être superflues. Pour expliquer ce mécanisme de croissance spirituelle, Sainte Thérèse nous décrit le modèle de l’âme comparée à château intérieur constitué de demeures emboitées. La première demeure est la plus extérieure et la septième demeure est la plus intérieure, au centre de laquelle se trouve Dieu comparé à un diamant ou un cristal pur qui illumine toute l’âme.
En progressant dans sa spiritualité, on passe successivement d’une demeure inférieure à une demeure supérieure. Les débutants accèdent aux premières demeures. Leur situation spirituelle est précaire car ces demeures sont sous l’emprise des démons qui cherchent à bouter l’âme hors du château. Il faut faire preuve de beaucoup d’effort et de volonté pour résister. L’âme doit prendre l’initiative de faire un travail spirituel assidu. La situation spirituelle est beaucoup plus paisible dans les demeures les plus élevées. Dieu exerce plus directement son contrôle dans les demeures les plus élevées. Il prend l’initiative de ce que Sainte Thérèse s’appelle l’union spirituelle. Le but de la vie spirituelle est l’union spirituelle de l’âme avec Dieu.
Ce modèle des demeures a l’avantage d’expliquer que d’une demeure à la suivante, on passe d'une phase illuminative, à une phase appelée nuit purgative. Les nuits spirituelles peuvent faire peur : Dieu nous abandonne, ou peut être il n’existe pas … Les deux Saintes Thérèse d’Avila et de Lisieux l’ont durement éprouvé. Il faut le savoir que les nuits spirituelles existent probablement pour la 2ème, 4ème et 6ème demeures.
Vous pouvez vous trouver dans l’une de ces nuits ou bien dans l’une de ces phases illuminatives. Je me situe probablement loin des premières demeures et je ne pense pas avoir la moindre expérience d’union spirituelle. Je dois me trouver entre la 3ème demeure et la 4ème demeure.
Mains ne n’en sais pas grand-chose car je ne suis pas une spécialiste du Carmel.


jeudi 13 février 2014

La connaissance de soi spirituelle

La connaissance de soi spirituelle telle qu’elle est définie par Sainte Thérèse d’Avila me semble être bien plus une expérience de foi sincère que de procéder d’un savoir. Il s’agit de prendre conscience de la propre misère de soi en comparaison de l’infinie grandeur de Dieu. Elle est avant tout un apprentissage de l’humilité.
Il faut cependant faire attention à l’humilité. Elle doit être mesurée et ne jamais basculer dans le mépris de soi. Nous devons reconnaître en nous même et respecter, la dignité de l’Être humain, la créature divine préférée.
De plus, ce serait une injuste ingratitude que de toujours s’apitoyer sur nos incapacités et insuffisances, sans reconnaître à leur juste valeur, les dons et grâces spirituelles dont nous avons été comblés :
« L’âme qui a reçu de si grandes faveurs doit se ternir en haute estime. La véritable humilité triomphe dans la vérité. »


mercredi 12 février 2014

La connaissance de soi psychologique

Selon Sainte Thérèse, il n’est pas possible d’envisager de progression spirituelle avec la seule méthode de l’oraison. Il faut aussi se connaître soi-même. En effet, comment s’adresser à Dieu si on ne sait pas qui est le « je » qui s’exprime. Et de même pour connaître Dieu, il faut savoir explorer son âme, constituée de l’ensemble de ces demeures concentriques, au cœur desquelles se trouve Dieu, comme un diamant, ou le cristal pur central qui éclaire toute l’âme de l’intérieur.
Il ne faut pas se méprendre. Cette connaissance de soi, n’est pas une préoccupation égocentrique fixée sur le Moi, mais bien un regard pénétrant au travers de l’âme, en direction du centre divin.
« Dieu est à la foi le but et le principe de la connaissance de soi. »
Il y a deux formes de connaissances de soi, l’une de nature psychologique, l’autre de nature spirituelle.
Dans la forme psychologique de l’âme, deux puissances contraires s’opposent.
Une puissance « extérieure » est de nature agitée. Elle consiste en une vive capacité  d’imagination ainsi que par un entendement très actif ou une raison discursive.
Une puissance  « intérieure » offre une région de calme et de paix. Elle est représentée par l’intelligence et la volonté.

Avec une puissance intérieure dominante, nous sommes capables d’avoir des oraisons de recueillement et de quiétude. Parfois, il arrive que notre oraison soit perturbée par la puissance extérieure de l’âme ; soit par une imagination débordante, ou bien par une méditation obsédante. Dans ce cas agité, il ne faut pas se reprocher de rater sa prière. Il faut simplement accepter de partager son oraison selon les influences des différentes puissances. Dans les premières demeures, l’oraison sera statistiquement plus dominée par la puissance extérieure de l’âme, tandis que dans les dernières demeures, l’oraison sera dominée par la puissance intérieure de l’âme.