mercredi 12 février 2014

La connaissance de soi psychologique

Selon Sainte Thérèse, il n’est pas possible d’envisager de progression spirituelle avec la seule méthode de l’oraison. Il faut aussi se connaître soi-même. En effet, comment s’adresser à Dieu si on ne sait pas qui est le « je » qui s’exprime. Et de même pour connaître Dieu, il faut savoir explorer son âme, constituée de l’ensemble de ces demeures concentriques, au cœur desquelles se trouve Dieu, comme un diamant, ou le cristal pur central qui éclaire toute l’âme de l’intérieur.
Il ne faut pas se méprendre. Cette connaissance de soi, n’est pas une préoccupation égocentrique fixée sur le Moi, mais bien un regard pénétrant au travers de l’âme, en direction du centre divin.
« Dieu est à la foi le but et le principe de la connaissance de soi. »
Il y a deux formes de connaissances de soi, l’une de nature psychologique, l’autre de nature spirituelle.
Dans la forme psychologique de l’âme, deux puissances contraires s’opposent.
Une puissance « extérieure » est de nature agitée. Elle consiste en une vive capacité  d’imagination ainsi que par un entendement très actif ou une raison discursive.
Une puissance  « intérieure » offre une région de calme et de paix. Elle est représentée par l’intelligence et la volonté.

Avec une puissance intérieure dominante, nous sommes capables d’avoir des oraisons de recueillement et de quiétude. Parfois, il arrive que notre oraison soit perturbée par la puissance extérieure de l’âme ; soit par une imagination débordante, ou bien par une méditation obsédante. Dans ce cas agité, il ne faut pas se reprocher de rater sa prière. Il faut simplement accepter de partager son oraison selon les influences des différentes puissances. Dans les premières demeures, l’oraison sera statistiquement plus dominée par la puissance extérieure de l’âme, tandis que dans les dernières demeures, l’oraison sera dominée par la puissance intérieure de l’âme.

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