Selon Sainte Thérèse, il n’est pas possible d’envisager de progression
spirituelle avec la seule méthode de l’oraison. Il faut aussi se connaître
soi-même. En effet, comment s’adresser à Dieu si on ne sait pas qui est le « je »
qui s’exprime. Et de même pour connaître Dieu, il faut savoir explorer son âme,
constituée de l’ensemble de ces demeures concentriques, au cœur desquelles se
trouve Dieu, comme un diamant, ou le cristal pur central qui éclaire toute l’âme
de l’intérieur.
Il ne faut pas se méprendre. Cette connaissance de soi, n’est pas une
préoccupation égocentrique fixée sur le Moi, mais bien un regard pénétrant au
travers de l’âme, en direction du centre divin.
« Dieu est à la foi le but
et le principe de la connaissance de soi. »
Il y a deux formes de connaissances de soi, l’une de nature
psychologique, l’autre de nature spirituelle.
Dans la forme psychologique de l’âme, deux puissances contraires
s’opposent.
Une puissance « extérieure » est de nature agitée. Elle
consiste en une vive capacité
d’imagination ainsi que par un entendement très actif ou une raison
discursive.
Une puissance « intérieure »
offre une région de calme et de paix. Elle est représentée par l’intelligence
et la volonté.
Avec une puissance intérieure dominante, nous sommes capables d’avoir
des oraisons de recueillement et de quiétude. Parfois, il arrive que notre
oraison soit perturbée par la puissance extérieure de l’âme ; soit par une
imagination débordante, ou bien par une méditation obsédante. Dans ce cas agité,
il ne faut pas se reprocher de rater sa prière. Il faut simplement accepter de
partager son oraison selon les influences des différentes puissances. Dans les
premières demeures, l’oraison sera statistiquement plus dominée par la
puissance extérieure de l’âme, tandis que dans les dernières demeures,
l’oraison sera dominée par la puissance intérieure de l’âme.
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