lundi 10 février 2014

La science du néant et de l’infini, de soi et de Dieu


 J’aime et j’admire beaucoup Ste Thérèse d’Avila. Elle a vraiment une compréhension très profonde de notre nature humaine, certainement parce qu’elle est aussi l’une des rares personnes à avoir pénétré les secrets divins les plus inaccessibles au commun des mortels que nous sommes pour la plupart d’entre nous. Je suis persuadée que la progression dans notre quête spirituelle est nécessaire, et qu’il ne faut pas hésiter à essayer de comprendre le cheminement des grands saints qui nous ont laissé leurs écrits et conseils exceptionnels. Nous essayons de bien faire sur le plan familial, nous essayons de nous perfectionner sur le plan professionnel, nous recherchons notre talent éventuellement dans d’autres activités complémentaires. Alors pourquoi devrions nous rester des débutants en matière spirituelle. Pourquoi essayer de réinventer la roue, alors que tant de nos anciens y ont travaillé assidument et avec détermination. Thérèse a longuement étudier les structures l’âme et de l’esprit, mieux que quiconque avant elle. Elle a certainement fondé les bases de la psychologie humaine plusieurs siècles avant que les disciplines académiques sur les humanités ne s’y intéressent. Son objectif n’était pas d’approfondir la science, mais d’approcher Dieu.
« La considération de nos péchés et de la connaissance de nous-mêmes est le pain avec lequel il faut dans cette voie de l’oraison, prendre tous les autres mets, si délicats qu’ils soient : sans lui, l’âme ne pourrait se soutenir. »

Dans les prochains billets je m’essayerai à raconter ce qu’elle nous enseigne sur ce si vaste, crucial et passionnant sujet.

2 commentaires:

  1. "Son objectif n’était pas d’approfondir la science, mais d’approcher Dieu."

    Merci Emylia pour ce billet. Cette parole me touche car souvent par notre manière d'évangéliser, de partager La Bonne Nouvelle, nos expériences de Dieu, nous sommes critiqués, jugés, comme si nous voulions mettre en avant nos connaissances, nos lumières, alors que ce n'est pas du tout le cas. Le but de toute évangélisation, de toute mission envers Le Royaume, est de se rapprocher soi-même d'abord de Dieu, par Sa Parole.

    Je pense qu'il faut s'être engagé sur Le Chemin, avoir dit OUI au Seigneur et renouveler ce OUI chaque jour comme le faisait la grande Therese, pour comprendre cela et accueillir ses propres dons et les mettre en valeur pour la gloire de Dieu qui les mis en nous en faisant abstraction des jugements et des critiques. J'y arrive petit à petit...

    Merci encore de m'aider à réfléchir et à découvrir notre grande soeur et ce qu'elle a elle-même découvert.

    Toutefois, au sujet de 'réinventer la roue' je dois dire que, par exemple, je ne me lasse pas de découvrir Les Saintes Ecritures à chaque fois que je La consulte. Car à chaque fois Le Seigneur me donne d'y voir quelque chose que je n'avais pas vu avant ! Est-ce parce que je ne lis pas La Bible comme un livre mais que je La 'consulte', comme Il me l'a montré, au moment où j'en ai besoin pour connaitre La Volonté du Père pour moi-même ou pour une autre personne ? Le contexte, le sens du texte devient alors une nouveauté... Comme si c'était la première fois qu'on le lisait... Chaque siècle, chaque moment, chaque être est différent et c'est fou comme Les Paroles de Dieu s'adaptent à tout cela !

    « Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle »
    Jn 6, 68

    L'Eternité est une Nouveauté.

    Merci Emylia
    doris +

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    1. Bonjour Doris,
      Au sujet de réinventer la roue, je voulais dire que souvent à notre époque, on découvre Dieu assez tard. C'est mon cas. Du coup on réalise qu'on a perdu du temps sur le chemin de notre vie. Ce n'est pas catastrophique. Il suffit de prendre conscience qu'on peut accélérer son propre développement spirituel plutôt que de faire du "tourisme" en route. Si j'avais vécu aux siècles précédents, je n'aurais jamais eu accès à toutes informations que j'utilise aujourd'hui. J'aurais probablement vécu dans un environnement plus religieux. Je rends grâce à Dieu pour les facilités d'accès à la vraie foi de nos jours, quand on a fini par dire OUI dans sa vie !
      Merci aux évangélistes qui ont écrit l'histoire de Jésus, merci aux exégèses de toutes les époques, et merci à tous les croyants qui évangélisent de nos jours en douceur, sans prosélytisme excessif, en respectant "les gentils", là où ils en sont (terme des 1ers siècles après JC, désignant les païens susceptibles se se convertir en chrétiens).
      Je suis fascinée par la croissance spirituelle.

      Merci Doris et à bientôt.

      Emylia

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